L’Hyborée tire son nom de Bori, dieu primitif d’un panthéon vénéré par les peuples d’Hyborée bien avant l’arrivée du culte de Mitra. Aujourd’hui, bien que Mitra ait supplanté bon nombre d’autres dieux, il existe encore des cultes dédiés à Bori, comme notamment celui des Gundermens et des
Hyperboréens. La plupart des Hyperboréens vénèrent encore Bori. Leur isolement des autres peuplades les a mis à l’écart de l’évolution des autres religions et ils n’ont pas été particulièrement touchés par la croissance du culte de Mitra et le manque de tolérance religieuse qui lui est associé. Quant aux Gundermens (peuple du Gunderland, l’une des contrées nord de l’Aquilonie), un petit nombre d’entre eux a résisté à l’évolution des religions.
Bori, aussi appelé le Dieu Gris, est un dieu de sagesse et de guerre. Il apporte la victoire et reçoit les morts. C’est lui qui terrassa Ymir et ses géants de glace et permit aux peuples Hyboriens de migrer vers le sud. Historiquement, Bori (aussi orthographié Borri) serait le grand chef d’un peuple du Nord à l’origine des Hyboris, les ancêtres des peuples Hyboriens. Il aurait vécu bien avant le roi qui les conduisit vers le nord au jour du Grand Cataclysme, repoussant les singes blancs et leur permettant de se faire une place dans le paysage nordique inhospitalier. Mais de ce chef, il ne reste que de vagues souvenirs déformés par le mythe. Il commande à des vierges guerrières qui chevauchent des pégases et viennent chercher les âmes des guerriers morts au combat. On dit que tous les neuf ans, en l’honneur de la défaite d’Ymir, les adorateurs de Bori d’Hyperborée offrent à leur dieu des sacrifices humains.
Des centaines de prisonniers et d’esclaves seraient tués puis pendus aux arbres pour lui faire honneur. Mais bien de fausses rumeurs et autres histoires abracadabrantes au sujet des Hyperboréens et de leurs us et coutumes atteignent les habitants d’Hyborée et celle-ci pourrait n’être qu’une autre histoire destinée à entretenir le mystère et la peur des habitants du Nord. Des sacrifices d’animaux seraient plus régulièrement pratiqués, le pénis des bêtes étant ensuite offert aux femmes pour qu’elles l’utilisent pour pratiquer des rites de fertilité. La viande des animaux est cuisinée et le sang est répandu sur des statues de Bori, les murs des maisons et les pratiquants eux-mêmes. Les habitants des villages se réunissent ensuite pour un grand festin en l’honneur de Bori et des esprits où la bière coule à flot. On trinque à Bori puis aux esprits des morts jusqu’à la complète ivresse, état dans lequel les Boriens pensent être emplis de la puissance des dieux et des esprits. On dit aussi que durant les années de famine les chefs sont sacrifiés à Bori parce que la responsabilité du désastre leur incombe. On lui sacrifie également des prisonniers de guerre et les morts au combat s’en vont le rejoindre.